Sur une enveloppe de 105 millions d’euros approuvés cette année par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) en faveur du Maroc, 85 millions sont destinés à soutenir les investissements verts des TPME. La majorité de ces fonds (75 millions d’euros) a été accordée à des banques marocaines partenaires dans le cadre de la facilité de financement de l’économie verte (GEFF), soutenue par le Fonds Vert pour le climat et l’Union européenne.
2021 aura été l’année du financement vert pour la BERD sur le marché marocain. Sur une enveloppe de 105 millions d’euros approuvés cette année par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) en faveur du Maroc, 85 millions sont destinés à soutenir les investissements verts, essentiellement des projets portés par des TPME. La majorité des fonds accordés (75 millions d’euros) s’inscrivent dans le cadre de la facilité de financement de l’économie verte (GEFF), soutenue par le Fonds Vert pour le climat (GCF) et l’Union européenne (UE). Ils ont été approuvés en tant que prêts au profit des banques marocaines partenaires pour rétrocession aux clients éligibles afin de soutenir la transformation écologique du Maroc. Le dernier prêt en date porte sur 25 millions d’euros et a été approuvé le 30 novembre dernier en faveur de BMCI. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la ligne de financement GEFF Morocco, initiée par la BERD en collaboration avec le GCF dans le but d’encourager les entreprises privées à investir dans l’économie verte – particulièrement l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, et les technologies de prévention du changement climatique – avec un fort impact sur leur productivité et leur compétitivité. Cette ligne de crédit en faveur de BMCI sera financée à hauteur de 23,75 millions d’euros par la BERD et 1,25 million d’euros par le GCF.
De même, en septembre dernier, la BERD avait accordé une enveloppe de 25 millions d’euros à Bank Of Africa (BOA). Ce partenariat – financé à hauteur de 18,75 millions d’euros par la BERD et 6,25 millions d’euros par le GCF – sera accordé sous forme de sous-prêts à travers BOA ainsi que ses filiales Maghrebail et Salafin aux particuliers et entreprises pour des investissements dans les technologies de prévention du changement climatique. Dans le cadre du programme GEFF Morocco, la BERD avait également octroyé 25 millions d’euros à CIH Bank (18,75 millions fournis par la banque européenne et 6,25 millions par le GCF) pour soutenir la transition écologique et énergétique des entreprises. Selon nos informations, suite à son partenariat avec la BERD, CIH Bank a mis sur le marché marocain l’offre de financement «Green Dev», un crédit d’investissement permettant aux entreprises d’investir en efficacité énergétique et énergies renouvelables. À noter que dans le cadre du programme GEFF, les banques marocaines partenaires bénéficient d’un package complet d’assistance technique, complété par des incitations à l’investissement, tous deux financés par l’UE, afin de les soutenir dans le déploiement du programme.
Ainsi, outre le financement, les banques marocaines proposeront à leurs clients une assistance technique gratuite leur permettant de bénéficier d’un audit énergétique à même de les orienter dans leurs investissements : qualifier les équipements adéquats et les postes énergétiques à optimiser. S’ajoute une subvention d’investissement variant de 10 à 15% du montant du prêt. Pour l’Union européenne, ce package est une aide concrète aux entreprises pour trouver et financer les solutions les mieux adaptées à leur transition vers l’économie verte au Maroc. Par ailleurs, outre les prêts GEFF accordés, la BERD avait approuvé en juillet dernier un prêt de 10 millions d’euros à Dolidol qui envisage de construire et exploiter, sur son site industriel à Casablanca, une nouvelle usine de recyclage destinée à transformer, en fibres de polyester, les bouteilles en plastique polyéthylène téréphtalate (PET) usagées. Ce qui permettra au spécialiste des industries de la mousse polyuréthane et de la literie de produire en interne certains intrants et réduire ainsi le coût des matières premières dans le cadre d’une stratégie d’économie verte et circulaire pour se procurer des matières premières.